En s’engageant dans la voie d’un quota de locations meublées touristiques, la Ville d’Annecy fait face à une levée de boucliers de la part des professionnels du secteur. La bataille devrait se jouer sur un plan juridique, comme c’est le cas à Saint-Malo, où cette réglementation fait l’objet de recours.
La réaction de l’Union nationale pour la promotion de la location de vacances (UNPLV), qui regroupe les principales plateformes (Abritel, Airbnb, CléVacances, LeBonCoin…), laisse présager un futur bras de fer. « Nous considérons qu’utiliser des quotas n’est pas un outil admis que le législateur met à disposition des communes », soutient son président Dominique Debuire. « Ça sera peut-être soumis à contestation et il risque d’y avoir des actions pour faire reconnaître l’illégalité de cette mesure. » Il déplore notamment une distorsion de concurrence entre propriétaires et une atteinte au droit de propriété. Sans compter que cette mesure « ne va pas régler le problème », selon lui, qui est de « pourvoir les villes environnantes de logements qui répondent à ce que recherchent les gens ».
« Critères dogmatiques »
Dans un communiqué, le syndicat Annecy Meublés, qui regroupe les propriétaires de meublés de tourisme de l’agglomération annécienne, juge de son côté que « le Grand Annecy se trompe de cibles ». Il se dit favorable à la « stabilité du nombre des meublés de tourisme » et s’oppose aux « critères dogmatiques, qui viseraient les acteurs locaux, multi-propriétaires et bénéficieraient aux opérateurs internationaux digitaux », en ciblant particulièrement la limitation du nombre d’autorisations par propriétaire.
Date de mise à jour : 18/11/24
Date de création : 25/11/22
Source : Maxime Petit