L’association annécienne Terre d’Union met en relation des propriétaires de jardins avec des jardiniers amateurs en manque de terre. Après deux ans d’interruption, elle recherche de nouveaux candidats pour participer à cet échange qui crée du lien social.
Certains ont un terrain qu’ils ne peuvent plus ou ne savent pas cultiver, quand d’autres vivent en appartement et aimeraient bien avoir un lopin de terre où faire pousser quelques carottes, poireaux et haricots. Fondée en 2004, l’association Terre d’Union met en relation ces deux publics via son projet «Potagers partagés».
Comment est né ce projet ?
Il a été lancé en 2007. « J’étais dans le travail social. J’avais rencontré des personnes âgées très affectées par le fait qu’elles ne pouvaient plus faire leur jardin », se souvient Andrée Ferrand, cheville ouvrière des «Potagers partagés». Par la suite, elle s’est aperçue que des familles, qui n’avaient pas le temps ou le savoir-faire nécessaire pour jardiner, étaient aussi demandeuses. Au final, ces terres sous-utilisées ont pu servir à des citadins « qui aiment bien faire du jardin et manger ce qu’ils ont cultivé eux-mêmes ».
Qui peut y participer ?
Tout le monde, mais Terre d’Union recherche particulièrement des propriétaires de parcelles qui aimeraient avoir un jardinier. Il faut habiter l’agglomération d’Annecy, « pas loin » du terrain cultivable. « C’est bête de faire des kilomètres, au niveau de l’environnement », remarque-t-elle.
Comment ça marche ?
Il y a un accord tacite entre le propriétaire et le jardinier sur l’espace qui est mis à sa disposition. Cet échange se fait sous l’égide de l’association.
« La base, c’est que le propriétaire puisse se servir des légumes, mais qu’il en reste assez pour le jardinier », explique Andrée Ferrand. Il peut également y avoir comme contrepartie l’entretien de l’espace vert ou d’autres services.
« Les jardiniers peuvent venir n’importe quand », précise-t-elle, avant d’ajouter que « les propriétaires peuvent avoir envie d’un temps de repos le week-end et qu’on les laisse tranquille ». Charge alors aux deux parties de s’entendre sur un planning.
Qu’est-ce que ça apporte ?
Pour Terre d’Union, cette action est doublement bénéfique. « C’est bien au niveau relationnel et au niveau nutritif pour les deux parties », souligne Andrée Ferrand.
Elle voit dans ces échanges une « source de convivialité » et de « lien social », mais aussi un moyen de « promouvoir une culture saine et respectueuse de l’environnement. »
Déjà 50 mises en relation :
Initiés en 2007, les «Potagers partagés» se sont interrompus il y a 4 ans pour mieux redémarrer en ce mois de mars, en pleine saison des semis. Jusqu’en 2016, Terre d’Union a mis en relation une cinquantaine de propriétaires de jardins et de jardiniers. L’association annécienne, qui est composée d’une quinzaine de membres actifs, a aussi participé par le passé à la mise en place des premières Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) en Haute-Savoie.
Plus d’infos : 04 50 57 74 38 ou terredunion@orange.fr
Date de mise à jour : 18/11/24
Date de création : 23/03/20
Source : Maxime Petit