Le rendez-vous était attendu par beaucoup. Ce jeudi 18 novembre au soir, le conseil communautaire du Grand Annecy s'est réuni presque au complet - 94 des 95 élus étaient présents - pour trancher sur le prochain réseau de transport en commun en site propre intégral (TCSPI) de l'agglomération.
Ce dossier, peut-être un des plus importants de ce mandat, était attendu depuis des dizaines d'années. Il doit définir, dans le long terme, les aménagements et les transports autour du lac.
Bus ou tram ? Après s'être accordés sur un tracé en étoile avec cinq branches qui se rejoignent au centre d'Annecy, ils ont dû se prononcer, ce jeudi, sur le mode de transport.
Deux cas en balance
Six scenarii ont été proposés aux élus locaux. Après trois heures de débat, les votes se sont orientés vers deux possibilités :
- le cas E (un tram entre Seynod et Pringy ainsi qu'un bus à haut niveau de service (BHNS) sur la rive ouest), privilégié par le maire François Astorg et son prédécesseur Jean-Luc Rigaut ;
- le cas F (un réseau entièrement défini par un BHNS), plébiscité notamment par Frédérique Lardet, présidente du Grand Annecy, et son vice-président à la mobilité active, Didier Sarda.
Après le vote, c'est le scénario E qui a été préféré par 45 voix contre 44 pour le cas F. Quatre personnes ont voté blanc et une s'est abstenue.
Le maire d'Annecy, François Astorg, peut se réjouir de cette décision, lui qui avait mis en avant, au moment de son intervention, une consultation en ligne des Annéciens qui avait rassemblé 3 174 avis, dont 66 % s'étaient prononcés en faveur d'un tramway : "Je m'étais engagé à défendre le choix de la ville d'Annecy. Il n'y a pas de quoi fanfaronner, il n'y a qu'une voix d'écart mais le projet continue."
Un pas décisif a été fait, l'histoire commence.
François Astorg, maire EELV d'Annecy.
"On va avoir un site propre intégral, c'est une première victoire. Un pas décisif a été fait, l'histoire commence", poursuit le maire EELV.
"Je suis heureuse d'être la présidente du transport en commun en site propre intégral sur Annecy", s'est toutefois félicitée Frédérique Lardet, malgré un scrutin qui n'est pas allé dans son sens.
Encore des étapes à venir
L'option privilégiée demanderait plus de 100 millions d'euros de financement supplémentaires. Un coût qui pourrait être amorti avec un prolongement de la durée des emprunts.
Si ce vote est historique à l'échelle de l'agglomération et de ses 208 000 habitants, les chantiers sont encore loin d'être lancés. Lors d'un prochain conseil communautaire, le 16 décembre, les élus bûcheront sur les deux premières lignes à mettre en service. S'en suivra une période de plusieurs mois, voire années, d'études techniques.
Date de mise à jour : 18/11/24
Date de création : 22/11/21
Source : Antoine Belhassen