Depuis la naissance de la commune nouvelle en janvier 2017, de nombreux dossiers ont été mis entre parenthèses, en particulier sur la commune déléguée d’Annecy.
Il y a quelques mois, le conseiller municipal annécien Denis Duperthuy, un brin amer, faisait le constat suivant :
« Qu’aura accompli Jean-Luc Rigaut pendant ce mandat à part la fusion ? Rien ! La fusion est devenue un projet en soi, au détriment de tout le reste. »
S’il est difficile de valider cette sentence à un an du prochain scrutin municipal, force est de constater qu’une bonne partie de ce qui était prévu en 2014 (et qui figurait sur la plaquette de campagne du candidat Rigaut) n’a pas été réalisé. À cause de la fusion ? Analyse.
« On a mis les travaux en bas de la pile »
« Oui, sans aucun doute, la fusion a pénalisé un certain nombre de dossiers », commence par répondre un proche du maire. « Pendant presque deux ans – un an avant et un an après –, tous les services et tous les bureaux d’études ont mis leurs travaux en bas de la pile pour s’activer sur la fusion. On ne s’en est pas forcément rendu compte, mais cela a demandé un effort énorme à tout le monde. Et obligatoirement, le reste est devenu secondaire. »
Jean-Luc Rigaut en personne l’admet aussi : « C’est vrai que certains dossiers ont pris un an dans la vue. »
« Repenser à l’échelle de la commune nouvelle »
Néanmoins, le maire de la commune nouvelle est parfaitement capable de justifier cet état de fait : « Si nous avons ajourné certains projets, c’est certes parce que nous avons été occupés à autre chose, mais aussi pour les repenser à l’échelle de la commune nouvelle. » Et de donner quelques exemples, comme la requalification de l’avenue de Cran-Gevrier, dont le périmètre a été multiplié par huit et qui s’étend désormais jusqu’au nord de Meythet !
Parmi les acteurs de la fusion, on pointe aussi le fait que « tout n’a pas été mis en stand-by, seulement les petites choses. Ce qui était structurant a suivi son cours ».
« D’autres urgences »
Des arguments pas forcément satisfaisants pour l’opposition. « Quand le maire parle des entrées de ville qui ont changé de place et qui doivent être recalibrées, OK, reconnaît un élu, mais il y a d’autres choses qui auraient pu être faites pendant le mandat à la place de la fusion. Des choses dont les Annéciens avaient besoin tout de suite. » Et de citer, en plus des sujets développés ci-contre, « la bibliothèque de la Prairie ou l’accès à la cour du château ».
Alors, fallait-il préparer l’avenir d’Annecy ou s’occuper des préoccupations immédiates de ses habitants ? Jean-Luc Rigaut le saura dans un an.
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Date de mise à jour : 18/11/24
Date de création : 11/03/19
Source : JEAN-BAPTISTE SERRON