C’est à Annecy, non loin des berges du lac, qu’Alain Thébault a décidé d’installer sa startup il y a quatre ans. Aujourd’hui, ses ambitions ont traversé les frontières. Son nouvel objectif : lancer son nouveau taxi volant dans plus de 50 villes dans les cinq prochaines années.
« SeaBubbles » de son nom vient d’annoncer qu’elle fera entrer en production de série son premier véhicule dès l’année prochaine, pour une commercialisation dans la foulée. Après quatre ans de développement, le fondateur de la boîte française et sa petite équipe ont mis au point un véhicule navette, pouvant être utilisé sur les voies fluviales dans les villes qui en possèdent, à l’image de Paris forcément, mais aussi Lyon, Bordeaux ou encore Toulouse.
Cet engin électrique, survolant la surface de l’eau, permettra ainsi de décongestionner les villes et offrir à ses passagers un transport express. Dans une vidéo de promotion publiée par Mashable, SeaBubbles dévoile son futur service avec une ressemblance forte avec le service de VTC Uber. Une application est disponible, et des stations d’embarquements serviront aussi de point de recharge pour les batteries.
Entre soutien politique et freins législatifs
Que ce soit au-dessus de l’eau ou sur le paysage French Tech, SeaBubbles ne passe pas inaperçue. L’année dernière, un fonds d’investissement étranger avait fait une offre à la startup française, pour un rachat de 65 % du capital. Après l’avoir annoncé au grand public, Alain Thébault avait fini par revoir son choix.
L’homme est conscient du potentiel d’avenir. Les politiques sont là pour soutenir, à l’image de la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, mais aussi de Bpifrance (qui compte verdir l’intégralité de ses investissements) et l’Union européenne. À ce jour, la startup SeaBubbles a levé 13 millions d’euros. En vue de l’arrivée de la commercialisation de son premier véhicule et ses projets pour la suite, il ne serait pas étonnant que ces opérations de financements se poursuivent voire s’accélèrent.
Car outre son taxi volant, comparable aux transports Uber, SeaBubbles compte aussi se lancer dans des transports en commun de type « bateau-bus ». Pour cela, Alain Thébault a imaginé des engins comportant de 12 ou 32 places, et cherche actuellement à trouver un investisseur pour financer son développement. Il s’appellerait « HisBus », et pourrait être assemblé à Lyon, comme le rapportent nos confrères de France 3 Auvergne Rhône-Alpes.
D’ici là, SeaBubbles devra encore passer quelques obstacles. Déjà, depuis 2017, son fondateur expliquait avoir rencontré de nombreux freins législatifs, venant s’opposer à la dynamique des politiques. Des lourdeurs administratives auraient été constatées pendant le développement du taxi volant, et l’actuelle réglementation obligera le véhicule à respecter une vitesse de 12 km/h alors que ses capacités permettent d’atteindre les 40 km/h dans le calme du moteur électrique et le confort d’un véhicule survolant la surface de l’eau de 50 centimètres.
Affaire à suivre, alors qu’Alain Thébault déclarait cette semaine : « on finalise la version définitive de SeaBubbles jusqu’en décembre, puis elle rentre en production début 2021 pour des livraisons six mois plus tard ». Dans le viseur de la startup, des villes comme Paris mais aussi Dubai, Venise et Zurich.
Date de mise à jour : 19/12/24
Date de création : 10/08/20
Source : Hadrien Augusto