L’immobilier se réinvente continuellement. Les nouveaux modes de consommation impactent le secteur. Comme le coworking vis-à-vis de l’immobilier de bureau, le coliving repense les modèles du secteur résidentiel. Une tendance qui consiste à mêler lieu de vie et environnement professionnel, le tout entouré de services pour compléter l’offre. Le coliving change notre rapport au logement, au lieu de travail et donc forcément notre façon de consommer l’immobilier. Nous verrons ici comment cela fait bouger les lignes du marché et les leviers que les acteurs traditionnels doivent activer pour prendre le train en marche.
QU’EST-CE QUE LE COLIVING?
Avant de partir sur les impacts du coliving sur le secteur immobilier, il convient de bien définir notre sujet. Qu’est-ce que le coliving, exactement? Si l’on s’en réfère à Wikipédia, le coliving est défini comme un « mode de vie communautaire unissant colocation et coworking ». Cette définition est au final satisfaisante. Les espaces de coliving se divisent entre les parties logement, qui sont bien souvent des chambres personnelles, les lieux de travail et les espaces partagés permettant d’échanger et se divertir (salle de sports, salle cinéma, salle multimédia…).
Imaginez un appartement où le salon et la cuisine sont destinés au coworking et où les personnes vivent en colocation, chacun ayant une chambre personnelle. C’est une bonne visualisation d’un espace de coliving. Maintenant, il faut appliquer cette organisation à l’échelle d’une maison, d’un étage ou encore d’un immeuble. Les résidences étudiantes avec des cuisines communes, des salles de travail et de loisirs partagées, peuvent être considérées comme du coliving du point de vue de la définition. Ce sont même, à mon sens, l’une des premières formes du coliving.
Quelle cible pour le coliving ?
Pour l’instant, le coliving cible principalement des personnes nomades comme des freelancers, startupeurs, artistes, personnes à leur compte… Des segments de clientèle très proche de ceux du coworking. Cela peut sembler être une niche, mais rappelons qu’aux États-Unis, le pourcentage de travailleurs freelance atteint dorénavant les 35 % de la population active. Toutefois, comme pour la colocation, qui s’est rapidement transformée, ce marché pourrait rapidement attirer les clients de la location traditionnelle.
Le « tout-en-un » et le partage : des nouvelles tendances de l’immobilier
Certains espaces de coliving comme WeLive proposent des offres clés en main. Le loyer donne accès au logement, à l’espace de coworking, mais également à tout un panel de services (femme de ménage, pressing, courses, bières illimitées…). Et c’est ici que se trouve l’un des enjeux les plus intéressants pour le marché de la gestion locative. En effet, cette partie service est un élément de différenciation qui pourrait s’étendre au-delà du coliving.
Offrir une réponse aux envies des nouveaux arrivés sur le marché immobilier
On peut également considérer le coliving comme une réponse à l’arrivée des Millennials sur le marché immobilier. Cette clientèle est demandeuse de solutions moins contraignantes, plus faciles d’accès et proposant des services au-delà des murs. C’est encore ici un des enjeux principaux de cette tendance et de l’immobilier au sens large : créer des services au-delà des murs. Cela passe par la création d’espaces partagés dans les copropriétés, mais cela peut aller plus loin avec des offres immobilières complètement construites autour de ces services.
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Date de mise à jour : 18/11/24
Date de création : 10/02/20
Source : Vincent Lecamus