Entre MaPrimeRénov' et les taux d'usure, le mois de février réserve plusieurs changements de taille pour le secteur immobilier.
A partir du 1er février, plusieurs gros changements vont être mis en place dans le secteur immobilier. Tour d'horizon des principales mesures.
Nouveau taux d'usure mensualisé
Le taux d'usure est le taux maximal auquel les banques ont le droit de prêter, ici en l'occurrence pour un achat immobilier. Ce taux prend à la fois en compte le taux nominal du crédit immobilier mais aussi le taux de l'assurance-emprunteur ainsi que les frais de dossier. Ce taux d'usure était jusque-là calculé une fois par trimestre, à partir des taux moyens constatés au cours des 3 derniers mois augmentés d'un tiers. Le problème, c'est que les taux d'intérêt pour les crédits (qui eux sont ajustés chaque mois voire parfois chaque semaine) remontent trop rapidement par rapport à ce taux d'usure. Les banques préféraient donc fermer le robinet du crédit plutôt que de perdre de l'argent.
C'est pourquoi, à partir du 1er février, Bercy et la Banque de France ont décidé d'actualiser le taux d'usure tous les mois. Et ce pour une durée de 6 mois. Et pour ce premier taux d'usure "nouvelle formule", le taux maximal pour des prêts de 20 ans et plus est fixé à 3,79% à compter du 1er février. Pour les prêts de moins de 10 ans, le taux d'usure est fixé à 3,53%, pour ceux entre 10 ans et moins de 20 ans à 3,71%.
Augmentation des plafonds pour MaPrimeRénov'
En 2023, l'État souhaite mettre l'accent sur une rénovation plus performante du parc immobilier résidentiel. Car "trop peu de particuliers se tournent vers la rénovation globale", souligne Hellio, un intermédiaire qui accompagne les ménages pour les travaux de rénovation énergétique. "Les chiffres en témoignent. De janvier 2020 à juin 2021, 86% des travaux financés par MaPrimeRénov' correspondent à des monogestes, dont 72% concernent le chauffage ou l'eau chaude sanitaire: pompe à chaleur air/eau, poêle à granulés ou à bûches…", détaille Hellio. C'est pourquoi l'Etat va renforcer MaPrimeRénov' Sérénité, le dispositif consacré aux rénovations globales qui a remplacé l'aide Habiter Mieux Sérénité en 2022.
À partir du 1er février 2023, les plafonds de travaux finançables avec MaPrimeRénov' Sérénité seront revalorisés de 30.000 à 35.000 euros pour mieux accompagner les ménages les plus modestes dans leurs projets de rénovation globale. Les forfaits "rénovations globales" pour les ménages aux ressources intermédiaires sont relevés de 7000 euros à 10.000 euros, et ceux des ménages supérieurs passent de 3500 euros à 5000 euros.
Coup de pouce pour les copropriétés
Le plafond de MaPrimeRénov' Copropriété, qui permet de financer les travaux de rénovation énergétique des parties communes de l'immeuble, passe de 15.000 euros à 25.000 euros. Les aides individuelles pour les foyers très modestes passent de 1500 euros à 3000 euros et celles des foyers modestes de 750 euros et 1500 euros.
Baisse des aides pour les VMC et poêles à granulés
Les montants alloués par MaPrimeRénov' pour l'installation d'une ventilation mécanique contrôlée et d'un poêle à granulés diminuent de 500 euros pour les ménages modestes et très modestes à partir du 1er février 2023. Les primes seront donc de 2500 euros pour les ménages très modestes et de 2000 euros pour les ménages modestes.
Date de mise à jour : 31/10/24
Date de création : 01/02/23
Source : Diane Lacaze